Stress, comment anticiper et prévenir le burn out ?

18/09/2010 14:07

Suite des billets

Stress : repérer le burn out ou épuisement professionnel

Stress, burn out, causes et facteurs de risques

Stress, épuisement professionnel : que faire face au burn out ?

Comme on l’a vu, le burn out, dont la psychiatre Fatma Bouvet de la Maisonneuve relève qu’il touche trois femmes pour deux hommes, s’accompagne d’une sérieuse souffrance et de multiples symptômes, quand ça n’aboutit pas à une véritable catastrophe au plan de la vie personnelle ou professionnelle.

D’où l’intérêt non seulement d’être attentive aux signes avant-coureurs afin de pouvoir réagir à temps ou, mieux, d’anticiper et de se mettre dans une position inaccessible au burn out.

Petit mémo :

Apprendre à ne pas surinvestir son travail

Apprendre à ne pas surinvestir son travail, c’est faire le point à deux niveaux:

Au plan objectif

Quand on le peut, cela par une relecture critique de son organisation professionnelle, la chasse, par exemple, à la réunionite aigüe (peut-on faire moins de réunions qui soient plus efficaces ?), à la dictature des emails, l’écrémage des rendez-vous inutiles (c'est-à-dire des ceux auxquels on se sent obligée d’aller mais qui n’auront pas d’incidence directe sur l’avancée de nos dossiers, projets ou objectifs à atteindre) ; l’établissement de plannings, de priorités, le pointage des tâches que l’on pourrait déléguer si cela est possible, etc.

On peut aussi être attentive à l’optimisation des pauses déjeuner. Rester scotchée à son ordi à l’heure du déjeuner, un sandwich à la main, à passer en revue 20 000 emails qui n’ont pas été triés alors que les bons services de réception d’emails offrent en général tous une option de tri automatique, par exemple, n’est absolument pas une bonne idée sur le long terme.

Peut-être qu’une petite séance de marche avant une pause déjeuner digne de ce nom, ou une activité sportive serait plus bénéfique pour une meilleure efficacité dans l’après midi.

Enfin, passer en revue les données objectives de l’organisation professionnelle au moins pour repérer les « inacceptables » qui deviendront inéluctablement des « invivables » : des entreprises qui, depuis que vous êtes revenue de congé maternité, vous collent exprès des réunions à 8 heures du matin ou à 20h (mais oui, c'est très courant !), des patrons tyranniques qui vous demandent objectivement l’impossible, des temps de transport quotidiens qui sortent du domaine du raisonnable, une situation de mobbing subie, etc.

Il faut alors envisager très sérieusement une attitude proactive pour changer ces paramètres. Laquelle peut aller jusqu’à la recherche d’un nouvel emploi voire, dans certains cas, d’une réorientation professionnelle.

Cela vaut pour les carrières professionnelles typiques des bureaux, quelque soit le métier. Evidemment, si l’on travaille sur une chaîne de montage ou en tant que caissière, la réorganisation est moins évidente ! On s’attachera donc dans ce cas à celle de la vie privée.

Au plan subjectif

Là c’est plus compliqué, évidemment. On peut commencer par s’attaquer aux classiques voleurs d’énergie (parfois des collègues, parfois la hiérarchie). On les reconnaît facilement, ce sont ceux ou celles qui ont le chic pour vous rendre blasée, frustrée, épuisée ou en colère. Ces personnes, souvent des collègues ou des « bonnes copines », ne se rendent pas compte de leur statut de voleurs d’énergie. Identifiez-les et fuyez-les !

Penser également à vérifier régulièrement que le métier occupé (s’il a été choisi) ou l’univers professionnel dans lequel on évolue, n’est finalement pas en décalage total avec ses propres valeurs. Je me souviens d’une amie qui a fini une carrière brillante dans la vente chez un fabricant de cigarettes par une magnifique explosion en plein vol (au figuré, certes) parce qu’elle ne supportait plus l’idée de « vendre de la mort aux gens ». L’affaire s’est terminée par une démission soudaine et une galère de plusieurs années sans pouvoir retravailler…

Enfin, toujours essayer de garder un oeil extérieur et de la distance par rapport aux multiples informations qui circulent dans une entreprise. Evidemment, on fuit en particulier les classiques rumeurs et autres histoires de bureau aussi appelés radio moquette.

Faire le point sur son organisation et réorganiser sa vie privée.

Etudier toutes les solutions relatives à l’organisation de la maison. On s’aperçoit assez vite que se faire aider ou déléguer, même un minimum, peut, mine de rien, changer la vie.

Vérifier auprès de son employeur. Parfois, des « chèque emploi services » facilitent grandement la vie quotidienne et permettent de se faire assister pour le ménage, le repassage ou la garde d’enfants.

Etudier franchement le problème du mercredi : le coût de la garde d’enfants comparé au salaire gagné cette journée là « vaut-il le coup » ? La balance et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée se joue aussi là et l’on peut avoir des surprises en posant le calcul entre gains et coût d’une telle journée lorsqu’on est mère (parce que, hein, le nombre de pères qui se posent la question est réduit à une peau de chagrin).

Pour ce qui concerne les courses, c’est assez simple. Sauf si l’on habite dans un coin assez reculé, on peut envisager le service de courses en ligne. Vu le nombre de services et les différentes possibilités qu’ils proposent, on peut assez facilement jongler et éviter les fameux « frais de livraison ». Une fois que l’on a fait plusieurs listes, on fait ses courses de la semaine en deux trois clics et l’on se fait livrer. Quel gain de temps et de fatigue ! Evidemment, on peut garder la petite visite au marché le dimanche ou chez le primeur du coin le samedi pour avoir des fruits et légumes frais, idem pour un petit tour chez le boucher ou le poissonnier, etc.

Pour la préparation des 730 repas annuels d’une mère de famille moyenne, je vous renvoie aux billets dédiés.

Attention : l’idée est de dégager du temps pour soi !

Pour se reposer, s’occuper de soi, faire un peu de sport, papoter avec les copines, faire du shopping, lire, bref, toutes ces petites choses qui paraissent futiles mais qui nous empêchent de virer à la ménagère no look qui conduira inéluctablement à se faire larguer comme une vieille chaussette à l’orée de la quarantaine !

D’autant que M. notre compagnon, lui, sans soucis de couches culottes et autres aspirateurs, continuera une brillante carrière bien rémunérée et entourée de killeuses. Non mais sans blague, pensez-y !

Suivre le B -A – BA et vérifier ou changer son hygiène de vie.

Alors, là, c’est très classique. Sommeil + hydratation + alimentation équilibrée + sport (ni trop peu, ni pas assez).

Le plus simple pour cela, est de consulter la rubrique zen de ce blog, qui démontre patiemment, billet après billet, que, malgré une vie à 110 à l’heure et une montagne de tâches typiquement féminines, on peut parfaitement tout assumer sans (trop de) fatigue et en restant (à peu près) zen.

A suivre, les bonnes adresses et une petite bibliographie sur le sujet (sans doute demain).

Mise à jour 2013 : retrouvez de nouveaux posts sur mon blog Rituels antistress

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Mise à jour 2014 : voir un article spécial sur le burn out : www.reikiantistress.blogspot.fr