Autonomie féminine

Stress, burn out, causes et facteurs de risques

illustrations.fr-cafe.jpgEpisode 2,  suite de l'épisode 1 : Stress : repérer le burn out ou épuisement professionnel

 

Donc, vous l’avez compris, le scénario de l'épuisement professionnel est simple : trop de stress, trop longtemps, trop intensément, épuise le  corps et notamment ses défenses immunitaires, pour aboutir à un magnifique burn out, une sorte d’explosion en plein vol qui laisse sa victime K.O pour un bon bout de temps. Si elle s’en remet.


Mais tout le monde n’est pas sur le même pied d’égalité en matière de propension au burn out.

 

Certains tempéraments sont plus favorables à sa survenue : la perfectionniste qui fait ses 85 heures par semaine en entreprise et se lève à 4 heures du matin pour repasser le linge (je caricature ? A peine !) ; la généreuse qui ne compte jamais ses heures et, en plus, qui aide ses collègues à la pause déjeuner, sandwich à la main ; l’angoissée perpétuelle jamais rassurée sur ses capacités (elle se repère à ses ongles rongés)…


Toutes focalisent leur énergie, leurs efforts et leur temps sur des objectifs réels ou imaginés, souvent perçus commeinaccessibles. Remarquez que le tableau se dessine aussi parfaitement au masculin.

 

En bref, la passionnée par son travail et très exigeante vis-à-vis d’elle-même (et de ses enfants si elle en a) est particulièrement menacée.


Entendons-nous bien : au-delà de ce facteur tempérament, des facteurs objectifs jouent aussi, surtout pour nous, les filles : une activité professionnelle intense conduite avec un bébé qui hurle toutes les nuits pendant des mois, une séparation galère avec les mômes à gérer, voire les plus classiques et inévitables triples journées (femme active + mère + compagne) n’ont rien de facteurs atténuants ! Et la liste est loin d'être exhaustive.


Le cheminement est connu. D’abord perplexe devant l’ampleur des tâches quotidiennes, on part vaillamment, puis (souvent au deuxième ou troisième enfant) on commence à sérieusement prendre sur le temps des loisirs, puis sur celui du sommeil, puis sur celui des repas… Qu'on s'empresse de compenser par des litres de café (ou thé ou alcool) et des tablettes entières de chocolat - que celle qui ne l'a jamais fait lève le doigt ! -.

 

On décloisonne la vie professionnelle de la vie personnelle et on tape le rapport UR-GEN-TI-SSIME pour le lendemain, le biberon dans un bras, le blackberry dans l’autre, l’ordinateur au milieu. (Je caricature ? A peine !).


Et voilà le piège refermé, sans qu’on l’ait même vu venir.


Côté spécifiquement professionnel, selon les experts, il est rare que le burn out touche une seule personne à la fois dans une entreprise (ou autre structure).

 

Les facteurs sont identifiés (c’est drôle comme on tend à effacer complètement – nier ? - ceux que je viens de citer, si spécifiques aux femmes, dans les nombreux écrits publiés sur le burn out) :


- d’une quantité de travail trop importante, grandes et lourdes responsabilités


- d’objectifs inaccessibles ; de manque de sens et de cohérence  (« A quoi bon ? »), de manque de moyens par rapport aux objectifs ;


- de conditions de travail difficiles ;


- de nuisances physiques dans le cadre de la fonction (bruit, chaleur ou froid) ;


- de la santé économique fragile de l’entreprise pour laquelle vous travaillez, source d'angoisse sur l'emploi ;


- de pressions trop importantes de la part du supérieur hiérarchique ;


- d’une mauvaise ambiance dans le bureau, de difficultés avec des collègues dont certains peuvent être pervers ;


- d’une mauvaise gestion des voleurs d’énergie (typique, le collègue mielleux qui déboule à tout bout de champs dans le bureau pour voir qui pourrait bien faire son travail à sa place, mine de rien, ou vous saper le moral avec les derniers chiffres CA-TAS-TRO-PHIQUES de la boîte) ;


- d’une trop forte charge et implication émotionnelle ;


- d’une impression de subir la situation (sentiment d’impuissance) ;

 

- d’un manque de sollicitation et trop peu ou pas de compliments ;

 

- d’un sentiments d’être mal traitée, de perte de contrôle et de conflit de valeurs ;


- d’une situation précaire ou fragile (qu’elle soit personnelle ou professionnelle, d’ailleurs)

d’un manque général de satisfaction et d’épanouissement ;


- d’un temps de trajet qui dépasse notablement le domaine du raisonnable, etc.


Vous vous reconnaissez dans certains de ces traits ? (Je serais curieuse de savoir lesquels). Alors faites le test de Maslach pour évaluer votre potentiel de burn out !


Et rendez-vous jeudi pour le prochain billet : l’épisode 3, Stress, que faire face au burn out ?

 

Parce que demain, c’est mercredi, non pas raviolis, mais jour des enfants (plus exactement de l'éveil des enfants) !

 

Les autres billets de la rubrique Oh... Bureau peuvent vous intéresser, certaines de la rubrique Je suis ZEN aussi. Le plus simple est de consulter le sommaire (pas tout à fait à jour mais presque ).

 

 

Mise à jour 2013 : retrouvez de nouveaux posts sur mon blog Rituels antistress 

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Mise à jour 2014 : autres billets sur le sujet du burn out :  www.reikiantistress.blogspot.fr



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L
<br /> Bonjour,<br /> Je ne me souviens pas être venue sur ton divan pour te raconter tout ça ?!<br /> C'est effectivement tout à fait ça et je te raconte pas quand on cumule les défauts angoissée perpétuelle, généreuse et perfectionniste !!!!!<br /> <br /> <br />
Répondre
G
<br /> <br /> ça, c'est clair !!<br /> <br /> <br /> <br />