2 Juin 2015
L'eau !
Une certaine eau, plus précisément.
Précisons aussi que s'il y a une personne au monde qui déteste boire de l'eau plus que le capitaine Haddock, c'est bien moi. Je n'aime pas boire l'eau. Je la trouve d'un goût ennuyeux.
Côté plaisir, je préfère de loin le vin. Côté hydratation, jusqu'à il y a peu, je naviguais entre café, eau pétillante, jus de légumes ou de fruits.
Mais il y a quelque mois, je fut prise d'une fatigue incommensurable. Toujours superbookée, du boulot par dessus la tête, les enfants (aussi appelés pompeurs d'énergie, ou chez nous, piles atomiques), les activités, la vie sociale, etc.
Bref, gros coup de fatigue bien profonde. Accompagnée, bien sûr d'un certain nombre de symptômes très classiques : insomnie, réveils épuisée le matin, teint vert olive ou gris, pores dilatés, cernes et poches sous les yeux. La totale, donc.
Evidemment, le premier réflexe est un réflexe de fille : se ruiner en produits de beauté divers et variés : crèmes pour les poches sous les yeux, pour les cernes, antirides, repulpante, liftante et compagnie.
Sans compter les masques resserre-pores et autres gommages + maquillage de toute sorte, le tout complètement inefficace.
Finalement, sur les conseils d'un ami qui prit en pitié mon côté « au bout du rouleau », je débarquai pour la première fois de ma vie chez un naturopathe.
Lequel, au bout de 2 heures de discussion sur mon cas, me préconisa le programme suivant :
boire, en traitement d'attaque (pendant 3 semaines), 3 litres d'eau par jour, dont ½ litre d'eau prise tiède ou chaude, le matin, avec 3 gouttes de citron. Puis, je pourrais tomber à 2 litres par jour, pour mon poids de 52 kg.
Le tout pour détoxifier mon organisme (qui sortait, il est vrai, d'une longue période médicamenteuse) et me réhydrater d'urgence. Pour lui, j'étais profondément déshydratée. Et de me citer, rien qu'en me regardant, avant même que j'en parle, l'ensemble de mes symptômes.
« Mais attention ! Précisa-t-il. Pas n'importe quelle eau. Une eau qui ait – de 180 mg/l de résidus à sec. c'est à dire une eau « neutre », qui ne fait pas « travailler » l'organisme. et de m'indiquer quelques marques :
Montroucous,
Volcania,
Volvic.
La bouche en biais de contrariété mais contente d'avoir quand même un horizon à explorer, j'achetai mes 80 litres d'eau. Parce que, évidemment, j'étais décidée à suivre à la lettre ces préconisations.
Dans la foulée, j'ai lu attentivement la composition de ma foultitude de produits de beauté et constaté que la plupart étaient bourrés de paraben, méthylparaben, buthlparaben et autres produits décrits comme à fort potentiel canérigènes (et par ailleurs interdits en Allemagne).
98% de mes produits sont partis à la poubelle (une petite fortune !).
J'ai juste racheté une ou deux huiles (carottes et onagre) et un peu de maquillage sur le conditionnement duquel était écrit en toutes lettres "sans paraben".
Je n'ai jamais pu boire 3 litres d'eau par jour. Mais 2 litres, oui.
Au bout de 3 semaines, j'ai eu la surprise de constater qu'un certain nombre de mes maux commencer à sérieusement s'estomper.
Au bout de 6 semaines, j'ai constaté avec surprise que mon teint avait pris une belle couleur rose, mes pores étaient complètement ressérés, les rides d'expressions qui s'étaient creusées sur mon front estompées aussi, mes cheveux redevenus soyeux.
Seules, les poches sous les yeux ont résisté (et si quelqu'un avait une solution miracle à m'indiquer...)
Depuis cette affaire, outre le fait que j'ai complètement changé mon hygiène de vie, je suis devenue une inconditionnelle de l'eau à moins de 180 mg de résidu à sec.
Je lis en rigolant les nombreux articles qui sont en train de paraître dénonçant les effets neutres sinon néfastes de l'eau, sur Internet et dans la presse féminine, toujours prompte à défoncer les portes ouvertes du moment.
Moi, élevée dans le pays de Descartes, je préfère valider par l'expérience. Et un regard dans le miroir suffit à résumer ladite expérience.
Crédits photos (2è image) : photo-libre.fr