9 Février 2009
*campagne contre le tabagisme 2001.
« Chériiii ? Il n'y a plus assez de prises électriques dans la maison ! Je ne peux pas charger ma cigarette !!! »
L'une des petites révolutions de notre petit quotidien de ces dernières années est l'avènement du chargement. Non, non, pas le téléchargement (électronique) qui fait couler tant d'encre, mais bien le chargement. Ce petit acte quotidien qui consiste à « recharger » un objet sans lequel notre vie basculerait dans une autre dimension.
Entre les mobiles, les iPhones et autres iPod, les palm et les portables, ont multiplie (surtout le budget mais aussi) les chargements. Ce petit acte
quotidien de recharger ses multiples objets et autres gadgets électroniques, donc, est aussi un signe des temps, épiphénomène d'une révolution dont on ne perçoit pas encore toujours bien
l'ampleur comme le note, déjà en 2003, le groupe de prospective du
Sénat.
Vous rechargiez donc vos portables, lecteurs mp3 et autres appareils photos, et bien, maintenant, vous rechargez votre cigarette... électronique.
Ladite cigarette électronique est arrivée avec un profil si bas, une telle discrétion (si rare dans notre monde médiatique) que l'on est à deux doigts ne pas l'avoir remarquée.
Elle est pourtant bien là et sujet de préoccupation de nombreux blogs e-cigarette, forums e-cigarette, témoignages et autres sites internet.
Le principe : « la cigarette électronique reproduit la forme et les sensations d'une cigarette classique. Elle est composée d'une batterie, d'un microprocesseur, d'un pulvérisateur et d'une cartouche destinée à être vaporisée et comprenant un liquide pouvant contenir de la nicotine ou des substances aromatiques à base d'additifs alimentaires ou d'arômes artificiels. Lors de l'aspiration, le liquide, mélangé à l'air inspiré, est diffusé sous forme de vapeur, qui reproduit la fumée d'une cigarette, et est inhalée par l'utilisateur » (source Afssap).
On connaît la puissance des lobbies
de la cigarette, déjà dénoncée par l'OMS en son temps et qui n'en finit pas de se découvrir des eldorados, l'un des derniers en date étant le continent
Africain.
On connaît la finesse des stratégies marketing du tabac. Manifestement, les stratégies marketing de la e-cigarette sont également au point.
Les déclinaisons produits aussi. On a donc le choix entre la mini cigarette 4G ou 4G+, les e-cigares ou les e-pipes, sans oublier les e-cartouches design (on achète ses « cartouches de bouffées »). Et on peut même choisir ses saveurs (« amande, vanille, menthe, poire, café, tabac blonc, cerise, fraise, banane, pomme, framboise ou chocolat »).
La e-cigarette est même présentée dans son
coffret, comme une montre, un stylo ou un bijou.
Avec une promesse : celle d'un produit qui permet de « fumer plus sainement » car la e-cigarette ne génère « pas de combustion donc pas de goudron, pas de monoxyde de carbone, pas d"acétone ni aucunes autres des 4.000 substances toxiques ou cancérigènes présentes dans une véritable cigarette ».
Arrivée depuis temps déjà, l'e-cigarette a fait l'objet d'une évaluation et d'une petite
mise en garde de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé à l'été 2008.
L'Agence a examiné les conditions de mise sur le marché des cigarettes électroniques et
effectué une première analyse des risques potentiels.
Verdict : elle recommande la plus grande prudence aux utilisateurs. En particulier, l'usage de cigarettes électroniques est à éviter chez les femmes qui allaitent en raison de la toxicité de certaines substances et de l'absence de données relatives à leur passage dans le lait maternel.
La e-cigarette contient du propylène glycol, un solvant au pouvoir irritant qui peut également entraîner des effets neurologiques comparables à l'état d'ébriété, ainsi que des dérivés terpéniques, qui pourraient avoir une incidence chez les consommateurs présentant des antécédents d'épilepsie. Une très grande prudence est donc recommandée aux fumeurs en phase de sevrage qui utilisent cette cigarette.
Bref, comme le souligne le site suisse stop tabac, le mieux est sans doute de ne pas commencer à fumer. Sans doute plus facile à dire qu'à faire...
Voici donc un petit mémo pour booster les volontés défaillantes :
Les photos de la communauté du savoir scolaire, qui n'y va pas par 4
chemins !
Des courbes en veux-tu en voilà sur ce site canadien.
Après ce petit paragraphe moralisateur, on peut voir l'excellent documentaire sur la conspiration de la cigarette :
Conspiration Tabac (1sur6)
Vidéo envoyée par gaune_692
Un site assez complet, tabac info service.
Un article suisse intéressant sur les manipulations de l'industrie du tabac.
Scientifiques et tabac.
Communiqué de l'inpes « Le tabac tue un fumeur sur deux. L'industrie du tabac compte sur vous pour les remplacer ».
L'article de wikipedia sur l'e-cigarette.
PS Bon, moi, je ne fume pas, pour une raison toute simple : je n'ai jamais pris de plaisir à la cigarette ! (Mais le sujet du marketing de la cigarette est passionnant, non ?)
Mise à jour 2013 : retrouvez plus de ressources sur mon blog Rituels antistress
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